J’ai suivi une formation dispensée par le GRETA et financée par la région Île-de-France de 2017 à 2018 pour passer un BTS. Je tenais absolument à passer par cet organisme compte tenu sa réputation et le fait qu’il fasse partie de l’éducation nationale.
En effet, passer par le GRETA permettait aux profils adultes sortis du système scolaire classique de bénéficier d’une formation continue qui leur est adaptée ; mais aussi de les préparer à l’examen qui se déroulerait dans les mêmes conditions que les étudiant(e)s ayant poursuivi leur parcours scolaire sans interruption.
Bref… Pourquoi je parle de cela ?
Parce que depuis que je suis devenue formatrice, j’ai l’impression que ça s’est beaucoup dégradé.
- Des sessions de formation annulées en cours d’année
- Du personnel en sous-effectif
- Des candidat(e)s mal conseillé(e)s et donc mal orienté(e)s
- Des formateur(-trice)s aux méthodes pédagogiques douteuses
Et j’en passe…
Je ne sais pas si vous le constatez aussi ou si vous avez une expérience de la formation continue pour adulte différente et plutôt positive, mais personnellement j’en déplore la qualité actuelle. L’anecdote qui m’a le plus choquée est celle du formateur dont le cours se limite à renvoyer ses apprenant(e)s sur des sites comme OpenClassrooms ou utiliser uniquement leurs ressources.
Ce qui a conduit des apprenant(e)s à se plaindre du fait de payer une formation dont le contenu est accessible gratuitement en ligne et qui ne leur apporte rien de plus. Et factuellement… C’est vrai.
Selon moi, le fait de s’appuyer sur des ressources quelles soient publiques ou autre n’est pas le problème mais si un(e) apprenant(e) paie une formation, c’est essentiellement pour obtenir des réponses à ses questions. Avoir un interlocuteur vers qui exprimer ses incompréhensions, interrogations, besoins…
Pour ce faire, il est nécessaire d’instaurer de l’interaction entre formateur(-trice) et apprenant(e) mais aussi être en présence d’un(e) professionnel(le) compétent(e) dans le domaine concerné et qui soit à même de détailler, d’expliquer voire d’illustrer son propos, par exemple.
C’est, d’ailleurs, l’une des forces de la formation sous la forme du tutorat. Car contrairement à l’autoformation, ce format peut être personnalisé car le/la formateur(-trice) a la possibilité de s’adapter au niveau et aux connaissances des élèves de sa classe pour les aider à appréhender au mieux les modules abordés.
Dans un contexte où le recours à l’humain dans nos rapports se perd de plus en plus pour être remplacé par la machine, le numérique, etc. Il est regrettable de voir que certains ne font rien pour valoriser l’apport humain. La question quant à l’intérêt d’engager des personnes pour assurer certaines missions n’en devient que légitime. Toutefois, bien que la profession d’enseignant(e) semble perdre chaque année un peu plus de sa noblesse, essayons (nous qui en avons le souci) de proposer aux bénéficiaires une expérience plus enrichissante.
« Le sens de la vie c’est apprendre toujours, apprendre et transmettre parce que transmettre c’est donner, donner c’est aider, aider c’est avancer, avancer c’est grandir. » Zineve
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Bonjour,
Effectivement, c’est un constat fait de plus en plus par les apprenants, certains formateurs ne joue pas le jeu. Entre ceux qui renvoie vers des sites où les cours sont tout prêts et ceux qui font leurs cours avec l’IA et qui ne prennent même pas la peine de modifier la structure, ni vérifier si le contenu est exacte… On se retrouve avec des personnes (apprenants) qui n’ont même pas le niveau en sortant de formation, et donc qui ne peuvent pas prétendre à un poste qui pourrait correspondre à leur niveau de formation.
Très bon article, merci pour ce partage.
Bonjour,
Absolument. Il y a des certifié(e)s, des diplômé(e)s qui arrivent en poste totalement perdu(e)s et pas suffisamment armé(e)s pour réaliser leurs missions de manière autonome faute d’une formation suffisamment bien dispensée. La question se pose aussi de la façon dont sont évalué(e)s les candidat(e)s. Mais oui, c’est dommage.